Lidl de Mont de Marsan : Un cambriolage évitable.

Dans la nuit du 22 au 23 Août 2016, le Lidl de l’avenue du maréchal Foch a été victime d’un casse osé : les cambrioleurs ont découpé le toit en pleine nuit, se sont introduit dans la zone administrative devant le coffre-fort et ont tranquillement mis 2 heures à forcer la porte du coffre pendant que le vigile de la société de télésurveillance tournait autour du magasin à la recherche d’une effraction. Bilan du casse : environ 50 000 euros.

Nous avons essayer de faire un retour d’expérience à partir des éléments en notre possession.

Un cas école intéressant

Lors de la conception d’un système de sécurité il est du devoir du spécialiste de bien cerner le risque en fonction du type de lieu et des valeurs contenues. Pour cela on se réfère au référentiel R81 de l’APSAD qui régie les règles de conception et d’installation des systèmes de sécurité intrusion.

Le tableau de l’annexe 4 nous permet de donner au site une classe de risque. Dans le cas d’un supermarché de plus de 400m² c’est la classe 5 ( la plus élevée )

Ensuite en fonction de la surface totale du site on obtient une catégorie de risque. Dans ce cas là, la catégorie est la catégorie C qui est la catégorie la plus exigeante en terme de sécurité.

En fonction de cette catégorie il faut appliquer une série de préconisation et de règle afin d’avoir le système le plus performant possible.

Pourquoi est-ce que c’était évitable ?

Les systèmes d’alarmes ont de nombreuses fonctions et pas uniquement celle de déclencher une sirène ou d’alerter un centre de télésurveillance. Ils servent aussi à savoir précisément ce qu’il se passe à l’intérieur du bâtiment et à tracer les faits et gestes des cambrioleurs. Il servent également à déclencher des systèmes actif pour gêner au maximum les cambrioleurs.

Pour cela le système doit être bien conçu, le client doit être correctement conseillé, l’installation doit être bien faites et correctement entretenu.

Qu’est ce qu’il aurait fallu faire ?

Dans le cas de la présence d’un coffre avec de telles valeurs il est du devoir de la société qui est choisie pour l’installation de faire les bons choix technique.

Ainsi dans ce cas précis, il est impératif de mettre un détecteur sismique sur le coffre-fort. Ce détecteur permet de savoir que, après la pénétration des intrus dans les lieux, le coffre est en train d’être attaqué et que donc, les cambrioleurs sont très probablement encore à l’action dans le bâtiment même en l’absence d’effraction visible. En effet, les malfrats ne passent pas toujours pas la porte. Ils peuvent passer par le toit ou par le sol (on se rappellera du casse d’une banque pour le sous-sol à Toulouse en 2014). Plus d’informations au .

Dans un deuxième temps il est indispensable de gêner les cambrioleurs. Pour cela il existe des générateurs de brouillard opacifiant qui vont saturer l’espace et empêcher les cambrioleurs de travailler. Ce générateur de brouillard peut être complété par un projecteur stroboscopique afin de finir d’aveugler les intrus.

Et les caméra de vidéosurveillance ?

Il est étonnant découvrir que les caméras de vidéo protection (nombreuse sur ce genre de site) n’aient pas pu être utilisées pour observer les individus en train de forcer le coffre. En l’absence d’éléments précis, nous pouvons imaginer deux scénarios possible :

• Il n’y avait pas de caméra pour surveiller le coffre.
• Le système vidéo n’était pas configuré pour permettre à la société de télésurveillance d’effectuer une levée de doute à distance

La technologie nous donne aujourd’hui les moyen de se protéger a condition d’utiliser correctement le matériel, de le poser au bon endroit et d’exploiter à 100% ses capacités.

Conclusion

Si la société conceptrice du système à un devoir de conseil et se doit de travailler dans les règles de l’art, c’est au client de donner les moyens à l’installateur de proposer un bon système. Un budget trop bas à en général pour conséquence immédiate une baisse du niveau de sécurité et l’ajout d’opportunité pour une équipe de cambrioleurs professionnels.

Au final c’est le client qui choisi mais c’est aussi lui qui supporte les conséquences de son choix !